Wicked Roses — Ebook

Extrait :

A peine sommes-nous rentrés au château que Sora nous assaille de questions. Secouée par la nouvelle, elle se précipite vers nous. Je remarque Sassiel plus loin, mais il feint de m’ignorer. Je préfère l’imiter.

— Vous êtes rentrés..., Sora paraît grandement soulagée, Vous l’avez vu ? On l’a attrapé ? Est-ce que c’est juste une rumeur ?

— Sora., tente Uriel, Du calme. Non nous ne l’avons pas vu, non il n’a pas été attrapé pour l’instant et non, malheureusement, ce n’est pas une rumeur.

— Je vois que la garde royale fait toujours aussi bien son travail., Sassiel grince des dents, Incroyable.

Nous lui lançons tous les trois un regard meurtrier. Loin de s’en offusquer, Sassiel sourit.

Je claque discrètement des doigts. Des ombres noires dansent derrière lui et le jettent à terre.

— Sale petit con ! ses yeux rouges virent au noir tandis qu’il se relève, Pour qui tu te prends ?!

— Pour ton roi., ma réponse est ferme et glaciale, Essaie de ne pas l’oublier.

Sassiel écarquille les yeux, tout comme Sora et Uriel. Ils n’ont pas l’habitude de me voir comme ça, mais je reconnais que je ne suis pas d’humeur à supporter les remarques insidieuses de Sassiel.

— Si tu n’es pas satisfait de la façon dont les gardes royaux font leur office, tu peux très bien les remplacer., ajouté-je non sans acrimonie, Après tout, tu fais tout mieux que tout le monde, non ?

Estomaqué, mon cousin baisse les yeux.

— Nat., Uriel pose sa main dans mon dos, ... Tu devrais aller te reposer. Sassiel est un idiot, mais il ne pensait pas à mal.

— Il ne pense pas tout court., soupire Sora, C’est bien là le souci.

Je ne réponds pas. Je me contente de partir en direction de l’étage.

En passant devant Sassiel, je feule :

— Un conseil, Sass... Tiens-toi loin de moi pour l’instant.

— Natie...

Un simple regard de ma part suffit à le faire taire.

Je rejoins ma chambre en silence, trop furieux pour seulement envisager de parler à qui que ce soit. Je claque la porte derrière moi comme un enfant, et alors que je m’apprête à me dévêtir pour enfiler quelque chose de plus confortable, on m’attrape par la gorge et une main sur ma bouche m’empêche de hurler.

— Bonsoir, Majesté., ronronne le God Slayer, Et maintenant, si vous le voulez bien...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase. Je lui expédie mon pied dans l’estomac et le projette en arrière en essayant d’oublier ma cheville blessée. Mes ombres l’attaquent par derrière, le plaquant contre un mur.

Je lui arrache son casque, qui ne semble pas relié au reste de son armure, et je suis stupéfait de découvrir un jeune homme albinos dont le visage ne m’est pas inconnu.

Raphael Allengrave.