« Veuillez nous suivre il y a mille ans peut-être ou bien avant-hier, dans les états prospères du Seigneur Khang, en cette année où éclate soudain la menace d’une inondation extraordinaire. Une catastrophe aussi grande que celle qui se prépare, on n’en a jamais vu. La sombre nouvelle se répand. Chacun s’alarme à sa mesure. Les digues deviennent tout naturellement le point de mire des soucis et des calculs. Ah les digues ! Pourvu qu’elles tiennent, pensons-nous. Mais voici que se fait jour une pensée bien cruelle : ces digues, il faut peut-être au contraire qu’elles cèdent. »
Hélène Cixous