Morales en révolutions

France, 1789-1940

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Sébastien Hallade (Éditeur)

Publication : 14/06/2019
Langue : Français
Pages : 288
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Collections : Histoire
ISBN : 9782753560147
Catégories : Histoire / Général

Quel est le rôle de la religion, des révolutions dans la définition des morales révolutionnaires et contre-révolutionnaires du XIXe siècle français ? Les éloges contre-révolutionnaires servent-ils l'alliance du trône et de l'autel sous la Restauration ? Les libéraux s'accordent-ils sur le courage civil, vertu des temps censitaires ? Militants néo-jacobins, disciples de Fourier, conspirateurs de l'ombre, communards, exilés politiques, poètes et romanciers romantiques, mouchards distinguent-ils morale privée et morale publique ? Sont-ils les prophètes d'une régénération morale de la société française ? C'est à ces questions que tente de répondre cet excursus. Les morales s'affranchissent ou non des Églises et de l'État et, surtout, sont d'abord, au-delà du sentiment diffus de préceptes à suivre, définies par des acteurs, individuels et collectifs, et s'expriment à travers une multiplicité de lieux, publics et privés, et de supports. Porte-paroles de la régénération morale, ces acteurs s'inscrivent aussi dans des stratégies de promotion individuelle, professionnelle, collective, posant la question du lien entre morales particulières et morale générale. Pour reprendre les termes de Philippe Boutry, qui introduit le présent volume, les révolutions apparaissent comme le révélateur d'une mutation de l'éthique politique et un formidable accélérateur des processus d'exculturation des anciennes morales du Décalogue de la sphère publique à l'âge de la démocratie et du suffrage universel. Les diverses contributions réunies ici, fruits d'une recherche collective menée au Centre d'Histoire du XIXe siècle, éclairent ainsi la plasticité des morales de la Révolution française à la IIIe République mais aussi la nécessité d'une interprétation incluant la dimension morale et la prise en compte d'une histoire faite par les acteurs, avec leurs indécisions, leurs itinéraires, leurs contradictions. Comme l'écrit Michel de Certeau dans L'Écriture de l'histoire (1975), à propos de l'étatisation et de la laïcisation à l'œuvre aux XVIIe et XVIIIe siècles, « chaque fois que les références normatives d'une société fléchissent [...] la moralité reflue vers l'acte individuel ».

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