Il est plus courant aujourd’hui de souligner les limites de l’approche stylistique que de reconnaître son apport à la connaissance d’une production artistique ou artisanale. Le reproche est d’autant plus accusé qu’elle constitue souvent, faute de données sur le contexte de découverte, le principal, voire le seul, critère de datation. Considérée sous cet angle, cette démarche finit par être considérée comme obsolète et erronée. L’actualisation des grands systèmes de classement a néanmoins ouvert la voie au développement d’une approche historique des styles fondée sur la combinaison d’observations internes et de données externes aux oeuvres. C’est dans cette perspective qu’a travaillé Ágnes Bencze pour répondre à deux questions : retrouver et expliquer, d’une part, ce qui définit le style de la coroplathie votive tarentine à l’époque archaïque, reconstituer, d’autre part, la culture visuelle d’une communauté.