Le point de départ des travaux de recherche de Zingales se situe dans le domaine de la gouvernance des entreprises, à travers sa thèse intitulée The Value of Corporate Control soutenue en 1992, sous la direction de James M. Poterba et Oliver Hart au MIT. Ses premiers travaux reçoivent rapidement une attention considérable avec trois articles majeurs, en relation avec le thème de sa thèse, publiés dans trois revues académiques de tout premier plan (Zingales, 1994, 1995a, 1995b). Tout en continuant à contribuer significativement au domaine de la gouvernance d’entreprise, Luigi Zingales a très rapidement franchi les limites de ce seul champ de recherche. En finance d’entreprise, il a revisité des questions très débattues notamment la structure financière et les contraintes financières des firmes, le rôle du financement dans la croissance, la décision d’introduction en bourse... Ses centres d’intérêt sont nombreux et variés, il suffit de parcourir le titre de ses publications pour apprécier cette grande diversité thématique, qui s’appuie sur des coauteurs multiples (par exemple, sur le rôle de la culture, de la religion, du genre, des médias...). Il est sans doute l’un des professeurs de finance les plus éclectiques, tout en proposant une réflexion riche. Il a également développé une réflexion politique sur le rôle des institutions et les évolutions du capitalisme, qu’il a ensuite déployée hors du seul cercle académique à travers la publication d’ouvrages et d’articles dans la presse économique. Cette publication propose deux éclairages sur ses travaux, dans deux domaines où Zingales a apporté une pensée novatrice, tout en s’inscrivant pour l’essentiel dans le paradigme contractuel : le premier synthétise ses apports à la compréhension de la gouvernance d’entreprise et à la résolution de plusieurs questions de finance d’entreprise, le second présente ses réflexions sur le système financier et le capitalisme.
