L'histoire des grandes découvertes de l'âge d'or mésopotamien à nos jours.
L'histoire des grandes découvertes implique le talent d'un savant d'exception mais ne peut se révéler que dans le creuset fertile d'une communauté savante, elle-même reliée aux générations précédentes. Pas de prix Nobel aujourd'hui sans les Descartes d'hier et les savants arabes ou indiens du temps jadis. Une bonne théorie de la découverte scientifique doit prendre en compte tous ces éléments : l'illumination de la découverte, l'Eurêka, n'est que le point d'aboutissement d'un processus où interviennent le poids du passé, le contexte social, les stratégies mentales des chercheurs et, ne l'oublions pas, la matière même de la réalité étudiée, qui impose, aussi, ses propres contraintes.
Les trois parties de ce livre recoupent ces trois dimensions des découvertes : l'ancrage historique, les dynamiques sociales et le versant psychologique.
L'histoire des découvertes est marquée par une succession d'âges d'or où des bouquets d'innovations fleurissent subitement. Ce fut le cas en Mésopotamie, en Grèce antique, dans les premiers temps de l'Islam, à la Renaissance ou en Chine (1re partie).
Pour comprendre la dynamique sociale des découvertes, les sciences studies ont mis en relief certains soubassements cachés des sciences. Longtemps focalisée sur les démarches mentales de quelques têtes pensantes, l'histoire des sciences met désormais l'accent sur les institutions, les lieux, les réseaux, les acteurs anonymes et les instruments du savoir, dévoilant ainsi les coulisses de la production scientifique (2e partie).
Une fois intégrés les apports du passé, une fois dévoilées les forces motrices des disciplines, reste à comprendre ce qui se passe dans la tête de ceux qui produisent la science (3e partie).
Le moment " Eurêka ! ", lorsqu'il existe, n'est, au final, que le point d'aboutissement d'une longue suite de facteurs qui l'ont rendu possible. Et il devient, à son tour, un nouveau point de départ.