Contrairement à une idée reçue, Hegel n’est pas un penseur perdu dans des abstractions logiques. La folie, la mort et l’éducation sont au centre de la pensée du philosophe allemand et forment un ensemble cohérent, concourant à caractériser l’homme comme une nature en conflit entre une particularité figée et un universel auquel il lui faudrait s’élever. Les réflexions anthropologiques essaiment dans l’ensemble de sa pensée et contribuent à forger une réflexion stimulante qui, partant de l’homme comme être du possible, s’attache à dégager les modalités de sa réalisation grâce à la technique et à la formation. En adoptant une perspective dynamique, la pensée de Hegel rencontre certains enjeux contemporains touchant à ce que l’homme pourrait être, en particulier les thèses du transhumanisme. Loin de trancher dogmatiquement en faveur ou en défaveur d’une anthropotechnique, elle nous offre certains réquisits normatifs et nous donne les éléments d’une éducation au possible reposant sur une culture de la décision. L‘auteur dessine ainsi une voie hégélienne de réponse au posthumanisme.