L'Ancien Empire, appelé communément Temps des pyramides, est associé aux noms de pharaons comme Djéser, Khéops, Khéphren, Mykérinos, Niouserrê, Sahourê, Ounas, Téti et Pépi pour ne citer qu'eux. Cette période de l'histoire égyptienne voit l'épanouissement de la civilisation au sein de laquelle les rois d'essence divine tiennent une place particulière. Témoins de leur prestige : les grandioses complexes pyramidaux qui sont érigés pour leur culte funéraire au pied desquels s'étendent les nécropoles des courtisans. Avant d'aborder la formule d'offrandes, l'Auteur examine l'idéologie royale de cette époque et montre que celle-ci a subi une évolution qui a pu préparer la dislocation du Pouvoir que l'Egypte connaît à la fin de l'Ancien Empire avec la remise en question de l'universalité de l'autorité du pharaon. Geste concret de l'idéologie royale, l'offrande-que-donne-le roi témoigne des liens de subordination que les sujets ont envers leur souverain. En quoi consiste le texte stéréotypé de la formule d'offrandes ? Qu'implique-t-elle en termes économiques ? Quelles en sont les différentes graphies hiéroglyphiques que l'on peut rencontrer dans les textes d'alors ? Voilà les questions auxquelles répond Raphaël Bertrand, historien égyptologue, auteur d'une grammaire d'égyptien hiéroglyphique et de plusieurs ouvrages sur l'Egypte antique, qui enseigne depuis plusieurs années l'histoire de cette civilisation, ainsi que l'égyptien ancien.