Le Sourire d’Hélène Châtel, la nouvelle qui donne le titre à ce recueil, résulte d’une épiphanie, c’est-à-dire d’un événement anodin qui déclenche soudain la remontée d’un souvenir qui, bien qu’enfoui profondément dans l’esprit du narrateur, n’a jamais cessé de le hanter. La madeleine trempée dans la tasse de thé de Proust est du même ordre. Mais là s’arrête la comparaison... car Gaby, le personnage récurrent de ces récits, provient d’un milieu socio-économique fort différent de celui du narrateur de La recherche : Pointe-aux-Trembles, une agglomération urbaine située sur la portion orientale de l’île de Montréal (Canada), n'est vraiment pas comparable aux très riche quartier d'Auteuil, à Paris (France). Le Sourire d’Hélène Châtel, comme les huit autres nouvelles qui composent ce recueil, exprime un acte de mémoire pour en tirer un enseignement quasi trivial : quoiqu’on fasse, quoiqu’on dise, on ne sort jamais du pays de l’enfance.
Taille approximative : 144 écrans au format livre de poche, dans la version pdf d'octobre 2012.